OEUFS ET FIPRONIL - ATTENTION AUX RACCOURCIS

 

En ce milieu d'été, les media brodent aisément sur le scandale des oeufs contaminés au Fipronil, un insecticide interdit en élevage. Malheureusement, les messages sont brouillés.
Il est nécessaire de rappeler que ce "scandale alimentaire" est avant tout une fraude. Une enquête judiciaire est en cours. Les victimes directes sont des élevages et des entreprises agro-alimentaires. Indirectement, toute la filière française en subit les conséquences.
Dur à avaler pour les producteurs d'oeufs français, alors qu'aucun cas de contamination ne concerne les élevages de notre pays. Alors, consommez des oeufs pondus en France.
Ci-après, retrouvez l'essentiel des infos sur ce dossier.

Avis de l’ANSES
L’ANSES a rendu au ministre, le 10 août, son analyse de la toxicité du Fipronil dans les œufs. Ainsi, au vu des données disponibles sur la toxicité de cette substance et des concentrations de fipronil observées à ce jour dans les élevages concernés en Belgique et aux Pays-Bas, et en prenant en compte les habitudes de consommation des Français, le risque de survenue d’effets sanitaires apparaît très faible.
Consultez l'avis complet en cliquant ici.

Evolution de la situation sur le terrain (au 12/08/2017)
Bien que le risque pour la santé humaine soit écarté, les investigations, dans les élevages de volailles et dans les établissements producteurs d’ovoproduits, se poursuivent activement. Les enquêtes en cours dans les élevages sont rassurantes.
Aucune utilisation du produit à l’origine de la contamination, le DEGA 16, n’a été constatée dans les élevages de volaille enquêtés à ce jour. Pour rappel le DEGA 16 n’est pas autorisé sur le territoire national.
Le Ministre de l’Agriculture a annoncé le 11 août que les établissements de fabrication d’ovoproduits ayant réceptionné des œufs contaminés sont toujours au nombre de cinq.
Enfin, deux centres d’emballage d’œufs (Nord et Somme), ont reçu des œufs de consommation contaminés des Pays-Bas et de la Belgique. Il est mis en évidence qu’un premier lot de 196 000 œufs en provenance de Belgique a été mis sur le marché entre le 16 avril et le 2 mai. Ces œufs ont aujourd’hui déjà été consommés, sans impact constaté sur la santé.
Un deuxième lot, venant des Pays-Pas, portant le code 0 NL 43651-01 (environ 48000 œufs) mis en vente entre le 19 et le 28 juillet a également été identifié. Le distributeur, LEADER PRICE, a procédé au retrait des œufs encore en rayon dès qu’il a eu connaissance d’un risque de contamination. Les niveaux de contamination effectifs ne présentent pas de risque pour les consommateurs.

Face à ces nouveaux éléments, les autorités françaises ont décidé d’affiner les mesures de gestion sur le territoire national :

  • une traçabilité aval systématique sera demandée aux entreprises sur l’ensemble des œufs provenant des élevages contaminés recensés en Belgique et aux Pays-Bas, soit 86 élevages d’après les listes fournies par les autorités de ces deux pays.
  • cette traçabilité sera assurée à la fois sur les établissements d’ovoproduits et sur les établissements producteurs d’aliments à base d’œufs et d’ovoproduits.
  • tous les produits contenant des œufs issus des élevages contaminés seront retirés du marché dans l’attente de résultats d’analyse. Ils seront remis sur le marché en cas de résultats favorables.
    Consultez les Questions - Réponses du Ministère en cliquant ici.


Pression médiatique intense
L’annonce d’importation et de commercialisation d’œufs contaminés, même si les quantités d’œufs concernés sont très faibles, a suscité une reprise médiatique très intense.
De plus, certains politiques ont stigmatisé la production standard jugeant ce modèle de production responsable de cette crise. Plusieurs média n’ont pas manqué de poser la question. C’est pour cela que la CFA a jugé indispensable de faire une mise au point avec un communiqué de presse diffusé vendredi après-midi (cliquez sur ce lien).
Par ailleurs, le CNPO a rappelé dans un communiqué que les œufs français pouvaient être consommés en toute confiance. Pour cela, les consommateurs peuvent s’appuyer sur les démarches entreprises par la profession comme la charte « Pondu en France » qui est en train d’être généralisée.

Enfin, cet évènement met à nouveau en évidence la nécessité d'une transparence accrue sur l'origine des produits. La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs du Lot réitèrent leur revendication pour un affichage du pays d'origine étendu à l'ensemble des produits d'origine animale. Cet affichage doit être rendu obligatoire, y compris pour les ingrédients composant les nombreux produits transformés. Pour les organisations syndicales agricoles, c'est un élément clé qui doit concourrir à rémunérer les efforts de qualité fournis par les éleveurs français.

CARTE MOISSON

 

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