Après un relatif essoufflement en 2013, les perspectives à l’horizon 2018 pour les marchés du vin à l’international sont au beau fixe. La consommation devrait augmenter dans le monde et les échanges s’accroître.
Après avoir légèrement régressé de 0,8 % en 2013 par rapport à 2012, le marché des vins devrait retrouver des couleurs d’ici 2018. Selon l’International Wine and Spirits Research (IWSR), la consommation devrait atteindre 2,732 milliards de caisses de 9 litres en 2018, soit 3,7 % de plus qu’en 2013 pour les vins tranquilles. Le ralentissement observé en 2013 s’explique essentiellement par les mesures prises par le gouvernement chinois pour lutter contre la corruption et les cadeaux d’entreprise. La croissance devrait repartir dans les années qui viennent tirée par la Chine, mais surtout par les Etats-Unis, devenu le premier marché du monde. La reprise attendue aux Etats-Unis pour la période 2014-2018 est estimée à 11,8 %, et à 24,8 % pour la Chine (après 69,3 % entre 2009-2013). En revanche, la France qui a rétrogradé au deuxième rang mondial va voir sa consommation diminuer de 2,8 %. Idem pour l’Italie en perte de vitesse de 5,1 %. Alors que le Royaume-Uni revient sur le marché, (+5,5 % sur la période) ainsi que l’Allemagne (+1,1%), mais dans une moindre mesure.
Le vin rouge reste toujours la catégorie de vin la plus consommée. Il représentait 54 % de consommation des vins tranquilles en 2013, en baisse toutefois. Le vin blanc arrive ensuite avec 37 % du marché suivi du vin rosé (9 %) qui devient le segment du marché le plus dynamique. Il a été le moins touché par le repli de la consommation en 2013 et sa croissance attendue pour les années qui viennent est supérieure aux autres vins notamment au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, ainsi qu’en France où le marché est très bien orienté.
Le commerce international du vin se porte bien, 29,5 % des bouteilles consommées dans le monde en 2013 étaient des vins importés, soit 720 millions de caisses de 9 litres. D’ici à 2018, la consommation de vins importés devrait se poursuivre avec une croissance soutenue. Mais ce sont l’Italie et l’Espagne, plutôt que la France, estime IWSR, qui devraient davantage tirer leur épingle du jeu de cette embellie du commerce international.
Vers une stabilisation de la consommation de vins en France
Malgré le contexte économique et social incertain en France, la France reste en 2014, le deuxième marché mondial pour la consommation en volume avec 296,4 millions de caisses après les Etats-Unis. Si la consommation individuelle de vin poursuit une baisse ininterrompue depuis le début des années 70, le déclin devrait se ralentir tout au long des cinq prochaines années, pour atteindre un volume de 288,2 millions de caisses à l’horizon 2018, estime IWSR. La première raison est liée à la croissance de la population en âge de consommer du vin. Elle devrait augmenter de 1,3 million de personnes d’ici 2018. Deuxième raison, l’ouverture de nouveaux établissements tels que les bars à vin et bars à cocktails. Cette tendance contribue à l’élargissement du panel des consommateurs, notamment chez les jeunes qui s’étaient éloignés du vin ces dernières décennies. En revanche, la fermeture de restaurants, les marges excessives qu’ils pratiquent sur les ventes de vins, la lutte contre l’alcool au volant, l’abandon du vin à tous les repas restent un frein à la reprise de la consommation.
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