RENCONTRE FNP - L'ACTU PORC DECORTIQUEE

 

La FRSEA Occitanie a organisé une réunion régionale porcine dans le Lot, avec la participation de la Fédération Nationale Porcine. En deux temps, les éleveurs porcins ont fait le point sur la difficile conjoncture et les dossiers syndicaux avant d'échanger avec un panel d'opérateurs de la région sur l'innovation, la qualité et la communication.

Le 17 novembre dernier, la FRSEA Occitanie accueillait la Fédération Nationale Porcine (FNP) dans la région, plus précisément à Planioles dans le Lot. Éleveur porcin dans le Morbihan, François VALY représentait la FNP en tant que Vice-Président. Caroline Tailleur, Directrice de l'association spécialisée porcine, était également présente pour présenter les travaux conduits par le Syndicat au plan national.

Retrouvez en cliquant ici le diaporama présenté.

Prix en baisse sévère

Un point détaillé sur la conjoncture a lancé les débats, avec des alertes majeures quant au déséquilibre entre offre et demande en Europe. Cette situation conduit le Marché au cadran (MPB) à seulement 1,18 €/kg. Un recul de plus de 15 % depuis la fin de l'été. Si 2017 était jusque là une année correcte, on est revenu à un niveau insuffisant pour la rentabilité des élevages, malgré les plus-value qualité.

La forte croissance de la production en Espagne est aujourd'hui confrontée à un net ralentissement des exportations vers la Chine. Ne nous y trompons pas, le fait marquant est bien la progression considérable de l'Espagne, qui a bénéficié d'un report d'investissements auparavant sur l'immobilier, depuis la crise financière de 2008. Notre voisin du sud est désormais le premier producteur européen. Est-ce que les règles environnementales vont poser des limites à leur expansion ? La question est légitime car les pratiques y sont là-bas clairement « moins disantes ».

Thierry LAFRAGETTE et Lionel FOUCHE, les administrateurs lotois de la FNP comme Gilles RESSEGUIER, les présidents des sections porcines des FDSEA du Lot et de l'Aveyron, ont interrogé les responsables nationaux sur le dossier des États Généraux de l'Alimentation. Un projet de filière est en cours d'élaboration, avec une échéance dès la mi-décembre. La production de nos régions doit s'y retrouver, avec ses spécificités.

Tous les participants ont partagé leur inquiétude quant à la baisse de la consommation de viandes - et de porc en particulier - liée à des campagnes de dénigrement et à des changements d'attitude des consommateurs. La baisse est ciblée sur certains produits, la consommation hors foyer et le « snacking » sont eux en progression. Mais les premiers reculs sur le jambon cuit et la saucisse sèche sont préoccupants.

Qualité - Innovation - Communication

Les travaux ont continué en début d'après-midi dans un périmètre élargi. Les responsables syndicaux avaient convié les opérateurs de la région à un échange sur les enjeux de la relance de la consommation. Les participants, coopérative, artisan transformateur,... ont partagé leurs points de vue sur la qualité, l'innovation et la nécessaire communication autour de la palette des produits : viande de porc, charcuterie, plats préparés,...

L'enquête conduite par la FNP auprès des principaux acteurs nationaux de l'aval depuis l'automne 2016 a démontré des lacunes en termes d'innovation produit. L'offre devrait s'étoffer dans les produits à cuisiner et surtout prêt à consommer, pour les conditionnements individuels. En outre, des découpes plus attractives pour les consommateurs sont nécessaires.

La mise en évidence de la signature « Le Porc Français » élaborée par l'interprofession a fait débat, notamment pour les produits ayant déjà un signe officiel de qualité et d'origine et/ou une indication d'origine régionale.

Dans le rayon charcuterie – salaisons – traiteur, l'interprofession constate aujourd'hui que 31 % des produits sont étiquetés « Le Porc Français », et près de 10 % ont une autre étiquette « Français » (marques de distributeurs). Enfin, pour 55 % des produits, l'origine est au dos de l'emballage, en général dans le liste des ingrédients. Et ce sont quasi-systématiquement des produits d'origine « UE ».

CARTE MOISSON

 

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